Le gouvernement congolais a accusé le Rwanda de soutenir le M23 en vue de lancer de nouvelles hostilités à l’Est de la RDC. C’est le vice-ministre et ministre de l’Intérieur qui a dénoncé cela ce jeudi lors du Conseil de Sécurité des Nations Unies consacré à la RDC. Depuis New York, Christophe Lutundula déplore ce qui s’est passé en territoire de Rutshuru. Le diplomate congolais doute d’une occupation rwandaise. Voici un extrait du discours accusateur de Christophe Lutundula :
« Hier matin, un hélicoptère de l’armée rwandaise a atterri à Rumangabo, à l’Est du Congo. Le M23 refuse le pré-cantonnement à Rumangabo et le cantonnement au Maniema via le PDRRCS. La résolution du conflit dans la région des Grands Lacs est perturbée par le M23 et le Rwanda. Ce que certains considèrent comme un cessez-le-feu n’est qu’un apaisement dans la tentative de partition de notre pays. »
En ce qui concerne le retrait de la Monusco de la RDC, le ministre des Affaires étrangères rappelle aux Nations Unies que ce processus devrait être accéléré et non précipité. Cette question a suscité le débat au sein des pays membres. Certains doutent que ce retrait puisse avoir un impact dans les zones instables de la RDC. En parlant de la mission des Nations Unies en RDC, la Monusco se dit prête à aider dans la logistique du processus électoral dans les trois provinces où elle est toujours active. C’est ce qu’a déclaré Bintu Ketita, son responsable, lors de la même occasion au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Pour rappel, mercredi dernier, l’armée a accusé le M23 de réoccuper leurs anciennes positions qu’ils avaient abandonnées dans le cadre du cessez-le-feu selon les accords de Nairobi.
Jérémie Kihambu