L’Organisation non Gouvernementale Action Congolaise pour l’Environnement et le Droit de l’Homme (ACEDH), en sigle, a engagé une action en justice contre la RDC pour son inaction face à la destruction des écosystèmes au PNVi. Selon cette organisation, le 17 octobre 2023, l’État congolais est attendu devant le tribunal pour répondre de son silence coupable dans la destruction des écosystèmes forestiers, lacustres et d’autres espèces du Parc National des Virunga, à l’Est de la RDC.
Pour Maître Olivier Ndoole, c’est dans l’intérêt de la République que cette initiative a été prise afin que les autorités prennent des mesures protectrices pour sauver le peu qui reste de la biodiversité. Néanmoins, ces crimes environnementaux qui ont pris une ampleur inquiétante ces dernières années ne devraient pas passer inaperçus et doivent être punis :
« Nous avons jugé qu’il était utile d’amener la République devant la justice car la situation de l’écosystème se détériore chaque jour et il ne fait rien. Il y a même certains partenaires de l’État congolais qui sont amplement impliqués dans la destruction, la déforestation et le pillage de ressources naturelles, comme c’est par exemple le cas de la force de l’EAC, mais le pays reste dans un silence absolu. Donc son silence engage sa responsabilité par immersion par le fait de ne pas appliquer la loi selon l’article 34 de la loi ».
Notons que l’assignation en justice déposée par l’ACEDH fait état de l’exploitation illicite du Parc National des Virunga, de l’inaction du gouvernement face à une occupation criminelle de cette aire protégée, ainsi que de la violation des accords sur la justice climatique et la sauvegarde de la biodiversité. Ces menaces persistent dans les zones de Kilolirwe, Bwiza et Sun City, en marge des territoires de Rutshuru et Masisi, ajoute la même source.