Le transport en commun a connu des perturbations ce lundi 29 janvier 2024 à Goma. Plusieurs motos étaient presque invisibles dans les rues, suite à un appel lancé via des tracts annonçant une journée ville morte en signe de contestation contre la mesure du maire de Goma, interdisant la circulation des motos après 18h.
Tôt le matin, dans des quartiers comme Ndosho, Katindo, Kyeshero et Katoyi, les motos étaient presque absentes, avec des pierres et des déchets placés sur la chaussée. Certains jeunes non identifiés ont perturbé la circulation, attaquant tout engin roulant qu’ils rencontraient.
Les taxi-bus et voitures étaient moins nombreux, les conducteurs préférant observer l’évolution de la situation. Vers 8h, la situation s’est calmée, et les bus, taxis et véhicules privés ont circulé en nombre suffisant, même si certains ont profité de la situation pour augmenter les tarifs.
Un motard anonyme a salué le succès de la journée ville morte, exprimant son mécontentement envers la mesure du maire. Cependant, certains motards ont choisi de travailler, soulignant qu’ils sont sous l’autorité du gouvernement et doivent respecter les décisions prises.
Au centre commercial de Birere, les boutiques ont ouvert, mais l’affluence n’a pas été au rendez-vous. La journée ville morte a également impacté négativement les activités commerciales de nombreux commerçants, qui soulignent les difficultés financières déjà rencontrées quotidiennement.
Par ailleurs, des troubles ont éclaté, entraînant des blessures graves à un écolier de 14 ans. L’enfant a été atteint à la jambe gauche lors d’une altercation entre les manifestants et les forces de l’ordre. Claude Rugo, président de la jeunesse en commune de Karisimbi, a condamné cet acte et appelé à la recherche du coupable.
Prosper HERI NGORORA