Un collectif de victimes de l’agression du M23/RDF, en collaboration avec d’autres activistes prodémocratie, prévoit une marche pacifique le mercredi 18 octobre 2023 à Goma. Dans une déclaration à la presse, ces groupes estiment que le délai accordé à la force régionale de l’EAC pour quitter le sol congolais d’ici le 8 décembre est trop long. Ils considèrent que, étant donné l’inefficacité constatée sur le terrain, il est impératif que la force régionale de l’EAC quitte immédiatement le territoire congolais.
Innocent Rugero, membre du collectif, a lu la déclaration :
« Le collectif des victimes de l’agression M23/RDF et les mouvements citoyens prennent acte du refus de la force régionale de quitter le sol congolais en dépit des réclamations de la population, victime de sa passivité et de sa complicité avec les terroristes M23/RDF. Considérant les 48 heures qui lui ont été offertes en date du 13 octobre 2023, prenant la communauté nationale et internationale à témoin, le collectif… »
Les points de départ des manifestants seront Kihisi, Parking Masisi, et le point de chute sera le gouvernorat de la province.
Par ailleurs, d’autres groupes de pression ont annoncé des manifestations pacifiques à Goma le jeudi 19 octobre 2023, pour des raisons similaires. Un tract circulant sur les réseaux sociaux depuis mardi révèle que la marche de jeudi vise à dénoncer l’hypocrisie des États-Unis et d’autres États parrains du M23, tout en exprimant leur soutien aux Wazalendo.
Un courrier signé par Alexis Ndalihoranye, chef de division urbaine de la mairie de Goma en mission au nom du maire, a interdit la marche. Les services de l’ordre et de sécurité ont reçu des instructions pour prendre les mesures appropriées.
Prosper HERI NGORORA