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Au moins cent cas de violences sexuelles sont recensés chaque mois dans les camps de déplacés aux environs de la ville de Goma.

Au moins cent cas de violences sexuelles sont recensés chaque mois dans les camps de déplacés aux environs de la ville de Goma. Ces statistiques ont été révélées par Médecins Sans Frontières lors d’un point presse ce mercredi. La plupart des femmes victimes subissent ces actes lorsqu’elles partent à la recherche de bois de chauffage. Miriam DEGUDEN, médecin coordinatrice de MSF-France, a déclaré :

« Les véritables auteurs ne sont pas identifiés, mais les victimes nous ont toujours dit qu’il s’agissait d’hommes armés. La plupart d’entre elles avouent que cela se produit lorsqu’elles quittent les camps pour chercher du bois aux alentours. Ces cas ont augmenté suite aux récents affrontements dans la zone. »

Pour l’organisation non gouvernementale, l’afflux continu de déplacés fuyant les atrocités entre les FARDC et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi contribue à cette hausse. Cela s’ajoute aux nombreuses autres difficultés rencontrées dans les camps, notamment le manque d’eau potable, l’insalubrité et les toilettes déjà saturées, risquant de provoquer une épidémie de choléra à Goma dans les prochains jours, sans parler de la problématique épineuse du manque de vivres.