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Répartition des tâches ménagères selon le genre, une pratique dépassée à Goma

Quelques parents en ville de Goma affirment avoir leur façon de répartir les travaux ménagers à leurs enfants selon qu’ils soient filles ou garçons. Certains rencontrés dans les rues de Goma ce Lundi 26 Février croient que cela est lié à la culture africaine qui fait croire qu’il existe des travaux de la maison réservés exclusivement aux filles et aux garçons.

Témoignages :

« Il est une différence entre les travaux ménagers des filles et des garçons. Les garçons peuvent torchonner et puiser de l’eau. Les filles peuvent lessiver les habits et cuisiner ».

« Dans le travail, il n’y a pas de garçon ou de fille. Tout est une question d’éducation. Si l’un est occupé, l’autre peut également l’aider. La vaisselle n’est pas réservée aux filles ou torchonner aux garçons, non ».

« Il y a du travail qu’une fille peut faire. Premièrement, c’est la cuisine. Et le gars peut puiser de l’eau et nettoyer la maison ».

« Chez moi, les enfants garçons doivent chercher de l’eau pour ne pas épuiser leurs sœurs. Et les filles doivent nettoyer la maison et cuisiner ».

De sa part, Cristian Mupika, expert en genre et fonctionnaire à la division provinciale du genre au Nord-Kivu, estime qu’aujourd’hui, il n’existe pas de travaux réservés aux filles et aux garçons. Les temps sont révolus et nous sommes en contexte égalitaire, dit-il au téléphone de la chaîne verte de Goma.

« Il n’existe pas de travaux destinés aux hommes et aux femmes, aux garçons et aux filles, surtout concernant les travaux reproductifs. Un homme qui dit qu’il ne peut pas faire la vaisselle et qu’il ne faut pas balayer croit que c’est une humiliation, croit que cela pour lui est une humiliation. Les droits humains sont égaux aux hommes et aux femmes, c’est non négociable. Ce que font les enfants à la maison doit être la même chose. Certains garçons refusent de faire la vaisselle et pourtant lorsqu’ils sont à l’internat ils le font. Est-ce que cela veut dire qu’il devient femme, la réponse est non ».

Signalons que dans les rues de Goma, plusieurs jeunes garçons affirment par exemple qu’ils ne peuvent pas pétrir là où il y a les jeunes filles, arguant que cette tâche est destinée aux seules femmes.

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