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Nord-Kivu: Un présumé bandit armé tué à Beni, lynché par les habitants après un cambriolage meurtrier

Ce mercredi matin à Beni, un présumé bandit armé a été tué par des habitants du quartier Kalinda après avoir tué une femme de ménage vers 1 heure du matin. Deux autres personnes ont été blessées au cours de cette attaque. Aristote Sabuni, le président de la Société Civile Noyau Communal de Mulekera, a rapporté que les malfaiteurs avaient cambriolé deux domiciles, volant 150 dollars et 150 000 francs dans le premier et blessant par balle le propriétaire de la maison. Ils ont ensuite attaqué un autre domicile dans la même zone, blessant le propriétaire de la maison, qui a réussi à blesser l’un des assaillants avec un couteau. En représailles, un des criminels a tiré et blessé par balle la femme de la maison, qui est décédée à l’hôpital quelques heures plus tard.

Le présumé voleur, appréhendé au retour de l’opération avec sa bande, était habillé d’une tenue similaire à celle de la police nationale congolaise. Aristote Sabuni a appelé la population à la vigilance et a encouragé les services de sécurité à mener des enquêtes pour arrêter ces criminels qui entravent le développement de la commune.

Par ailleurs, à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, certaines activités ont timidement repris ce mercredi, après la tuerie de 26 personnes perpétrée par des présumés ADF la nuit de lundi à mardi. De nombreuses boutiques et écoles étaient fermées, et le marché était désert. Les seules pharmacies ont ouvert leurs portes. Plusieurs magasins ont été pillés par les assaillants. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont confirmé un bilan de 7 blessés et une dizaine de personnes portées disparues. Les enquêtes se poursuivent, bien que l’armée ait poursuivi l’ennemi. Une période de deuil de deux jours a été décrétée par la société civile en mémoire des 12 enfants et 14 adultes qui ont perdu la vie lors de cette attaque, au cours de laquelle 7 membres d’une même famille ont été tués dans leur maison. Les tueries à l’arme blanche ont débuté vers 21 heures et l’opération n’a duré qu’une heure, selon la société civile.