La matinée de ce lundi 5 février 2024 a été marquée par une situation tendue dans les cités de Mweso et Katsiru, respectivement situées dans les territoires de Masisi et Rutshuru. Les avions de guerre des Forces armées de la RDC ont effectué des bombardements ciblant des positions des rebelles du M23, principalement dans la chaîne de collines de Gaza surplombant Mweso et la localité de Katsiru. Des sources locales rapportent la mort d’un civil, plusieurs blessés parmi la population, et des dommages matériels, notamment des maisons endommagées, à la suite des explosions de bombes à Mweso Centre.
Bien que le bilan exact des attaques aériennes soit difficile à établir, des rapports font état de dégâts humains et matériels importants du côté des rebelles du M23. La présence des avions Sukhoi dans les airs à Kitshanga a créé une psychose temporaire parmi les habitants, craignant que leur cité ne soit également visée.
Le porte-parole politique du M23, Laurence Kanyuka, a confirmé cette information en déclarant que des zones densément peuplées avaient été bombardées par les forces du régime de Kinshasa. Cependant, du côté des Forces armées de la RDC (FARDC), aucune communication officielle n’a été émise concernant ces bombardements.
Par ailleurs, les activités sociales, économiques et scolaires sont paralysées depuis trois jours dans les villages de Kirima, Kibingu et Kashalira, relevant du groupement Mutanda dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru. La société civile locale signale que cette situation découle des affrontements survenus le vendredi 2 février entre le M23 et les groupes armés affiliés aux Wazalendo, soutenus par les FARDC, le long de l’axe Bambo-Tongo et Bambo-Bukombo. Mbayo Muviri, responsable des forces vives locales, avertit que les habitants hésitent à reprendre leurs activités, craignant une reprise probable des combats entre les belligérants. La société civile de Mutanda exprime également son inquiétude quant à la situation humanitaire des dizaines de familles de déplacés, qui n’ont reçu aucune assistance depuis près de quatre jours dans leurs lieux de refuge.