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Tout R.D.Congolais condamné à mort sera exécuté.

Le gouvernement congolais vient de lever officiellement le moratoire contre la peine de mort pour tout Congolais qui sera condamné à cette peine. Ce qui signifie que tout Congolais condamné à mort sera exécuté.

Dans une note circulaire datée du mercredi 13 mars dernier, le gouvernement de la RDC justifie cette décision en affirmant vouloir se débarrasser des traîtres d’une part, et endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entraînant la mort d’hommes, d’autre part.

Dans ladite note, signée par Rose Mutombo, ministre de la Justice, il est ajouté que pendant les 30 dernières années, l’Est de la RDC est en proie à des conflits armés récurrents orchestrés par des États étrangers qui bénéficient de la complicité de certains Congolais, et qu’il est nécessaire que cette situation cesse.

 Certaines personnes ont réagi:

« Je veux que cette décision soit appliquée dès maintenant. Ceux qui jouent les malins contre leur pays seront sanctionnés. C’est vraiment mon vœu. »

« En tant qu’habitant de la zone affectée par la guerre, j’accueille favorablement cette décision de lever le moratoire contre la peine de mort. »

« Que cette peine soit mise en application. Que celui qui est fautif soit puni, et que la justice remplisse correctement son rôle en évitant bien sûr la corruption. »

« Que celui qui trahit son pays soit puni de mort publiquement pour dissuader les autres, car la peur est contagieuse. »

De leur côté, Philémon RUZINGE et Muyisa Hangi Christophe, activistes des droits humains à Goma, se disent contre cette mesure, craignant qu’elle ne soit utilisée par les détenteurs du pouvoir pour régler leurs comptes avec leurs opposants.

Au début du mois de février 2024, le Conseil supérieur de la Défense de la RDC avait demandé la levée du moratoire contre la peine de mort pour quelques officiers militaires congolais accusés de trahir la patrie.

Le moratoire contre l’exécution de la peine de mort n’est plus en vigueur en RDC depuis l’année 2003.

Il est à noter que cette peine de mort sera exécutée en temps de guerre, sous l’état de siège ou d’urgence, et qu’elle sera également appliquée lors d’opérations de police visant à maintenir ou rétablir l’ordre public, etc.

Les actes qui seront réprimés incluent notamment la trahison, l’espionnage, la participation à des bandes armées, la lâcheté, la désertion en temps de guerre, le complot, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, pour n’en citer que quelques-uns.

Prosper HERI NGORORA