Le président de la jeunesse du parti politique « Ensemble pour la République » au Maniema a été tué ce mardi 28 novembre lors d’un cafouillage observé lors de l’arrivée du candidat président Moïse Katumbi à Kindu. Le flou plane encore sur le vrai commanditaire du meurtre. Certains accusent les jeunes présumés militants de l’UDPS qui jetaient des pierres sur le cortège du candidat, tandis que d’autres pointent du doigt les éléments de la police qui dispersaient les manifestants. Enfin, d’autres sources croient que c’est un des véhicules du convoi qui l’a écrasé. Mais qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Notre confrère Pacheko Kavundama séjourne à Kindu au Maniema :
« Selon le maire de la ville, des éléments de la police tiraient des coups de feu pour disperser des jeunes qui jetaient des projectiles sur le cortège du candidat Katumbi. C’est dans cette confusion que ce citoyen a été tué. Les témoins parlent aussi de blessés lors de la débandade provoquée après cet incident. Malgré le désordre, le cortège est arrivé sur le lieu de destination où Katumbi a tenu son meeting. Bien avant l’arrivée de Moïse Katumbi, son parti a accusé des jeunes de l’UDPS d’avoir déchiré les effigies de leur leader. Ensemble pour la République a aussi accusé le gouverneur intérimaire, Afani Idrissa, d’avoir envoyé les forces de l’ordre pour arrêter leurs équipes de campagne. Ce dernier a rejeté ces accusations, indiquant, à son tour, que des patrouilleurs avaient surpris les partisans de Moïse Katumbi en train de déchirer les effigies du chef de l’État sortant, candidat à sa propre succession. C’est le premier incident grave rapporté depuis le début, le 19 novembre, de la campagne pour les élections générales du 20 décembre 2023, voulues paisibles, inclusives et transparentes ».
Jérémie KIHAMBU