Une terrible tragédie s’est déroulée au camp de déplacés de Bulengo, dans le quartier Lac Vert à Goma, où un policier a été victime d’une exécution par justice populaire en début d’après-midi du lundi 28 août. Les circonstances de l’incident ont débuté avec une altercation impliquant un motard ayant forcé la barrière de contrôle du camp après que son frein ait cédé. Selon les propos du chef de la base, cette situation a suscité un désir de vengeance parmi les motards collègues qui ont violemment réagi. Malheureusement, cette confrontation a dégénéré, entraînant l’agression du jeune homme et ultimement la mort du policier. DEDESI MITIMA rapporte :
« Le motard a brisé la corde de la barrière à l’entrée du camp de Bulengo. Une dispute a éclaté entre lui et le policier, conduisant à l’arrestation du motard. Dès que les autres motards ont appris la nouvelle, ils se sont rassemblés en groupe et ont proféré des menaces envers les policiers, qui ont pris la fuite. Un policier resté sur les lieux aurait été tué par ces motards en colère. Le corps a été transporté à l’hôpital CBCA Ndosho le soir même, et plusieurs personnes ont été blessées après que le policier en colère ait ouvert le feu. Un message est adressé aux policiers, les appelant à maintenir la courtoisie, tandis que pour les motards, il est souligné l’importance de revendiquer ses droits dans le cadre légal plutôt que de se faire justice. »
Il est important de noter que plusieurs coups de feu ont été entendus suite à cette confrontation, tirés dans l’intention de disperser la foule en colère s’en prenant aux policiers postés à l’entrée du camp. L’arme du policier décédé a été remise au commandant de la police locale. Malgré nos tentatives pour obtenir la version de la police locale, le chef de quartier condamne vigoureusement cet acte répréhensible.
Jérémie KIHAMBU