Un calme précaire s’est observé ce vendredi à Kanyabayonga et la vie a repris avec timidité. Cela fait suite à une soirée de jeudi très agitée, marquée par des coups de feu entendus dans les quartiers périphériques de cette commune rurale située au sud du territoire de Lubero. Les citoyens, qui avaient déjà regagné la cité, ont passé la nuit sous les lits, selon notre source, qui craignait l’entrée des éléments du M23, qui combattent les FARDC dans les périphéries depuis maintenant 10 jours. Écoutez cet habitant local qui nous relate comment la cité s’est réveillée ce vendredi :
« Kanyabayonga se réveille bien. Les gens se réveillent déjà. Nous nous promenons déjà. Certains revendeurs de crédits sont déjà visibles sur leur lieu de travail. Il y a des portes de boutiques qui restent fermées, mais certains font le système de la moitié de la porte ouverte pour permettre aux militaires qui ont touché leur solde de se procurer des biens de première nécessité. Jusque-là, nous ne savons pas exactement quelle était la cause des balles. Ce n’était pas facile. »
L’armée n’a pas voulu commenter cette situation. Mais certains habitants locaux disent que l’ennemi venait de déborder à partir de Kinyamuyaha pour déboucher par le poste de patrouilles de l’ICCN au lieu communément appelé Kabasha. Selon le même habitant, qui n’a pas fui l’entité, des nouvelles unités en renfort du côté des FARDC sont arrivées et ont contenu l’attaque. Ce vendredi après-midi, des tirs à l’arme lourde et légère continuent à se faire entendre. Les combats se dérouleraient vers Butalongola, croit la même source.