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Journée internationale de la liberté de la presse, les journaliste déplacés vivent dans la précarité sous la menace des armes

De nombreux journalistes ont quitté leur lieu d’origine pour se rendre à Goma depuis le déclenchement des affrontements entre les rebelles du M23 et les forces armées de la RDC dans les territoires de Rutshuru et Masisi. Cependant, bon nombre de ces journalistes déplacés vivent dans des conditions précaires à Goma. Ils affirment être exposés à diverses pressions, à des actes de censure, à des arrestations arbitraires et à des menaces dans leurs milieux respectifs, qui sont occupés par les rebelles du M23. Certains de ces journalistes déplacés, vivant à Goma, ont exprimé ces préoccupations à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.

Pour Rozalie ZAWADI, présidente de l’Union Nationale de la Presse du Nord-Kivu, plus de 80 journalistes vivent en dehors de leurs rédactions, dans des conditions précaires, que ce soit dans des sites de déplacés ou dans des logements temporaires à Goma. Elle salue le courage indéfectible des journalistes du Nord-Kivu, qui continuent de faire preuve de détermination malgré les dangers et les obstacles auxquels ils sont confrontés. Selon elle, la voix des armes domine, étouffant celle des journalistes qui sont réduits au silence par la terreur. Pour que le rôle des journalistes dans la société puisse être exercé librement, il est impératif que les armes se taisent, a souligné la présidente de l’UNPC.

Cette journée est célébrée sous le thème local « Silence aux armes, voix aux journalistes, soutenez la presse au Nord-Kivu ». Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suite à la recommandation adoptée lors de la 26e session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Cette proclamation a également répondu à l’appel des journalistes africains qui, en 1991, ont adopté la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Aline KATALIKO

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