
Ce sont les États-Unis qui ont annoncé cette nouvelle ce jeudi 4 juillet 2024 dans un communiqué officiel. Dans ce document, les USA saluent cette cessation des hostilités pendant 14 jours, à partir de ce vendredi à minuit. D’après la Maison Blanche, cette trêve vise à faciliter le retour des déplacés dans leurs milieux, mais aussi l’accès des humanitaires dans les zones où ils interviennent.
« Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à cette trêve humanitaire de deux semaines visant à soulager les souffrances des populations vulnérables et à créer les conditions d’une désescalade plus large des tensions dans l’est de la RDC », indique le communiqué.
Cette trêve est confirmée par le gouvernement congolais. Patrick Muyaya, porte-parole et ministre de la Communication, a déclaré : « Le gouvernement américain appelle toutes les parties à respecter l’esprit de la trêve avant qu’elle n’entre en vigueur ».
Pour rappel, un calme s’observe sur la ligne de front au niveau de Kaseghe, en territoire de Lubero, où les derniers combats entre les deux forces en présence ont été signalés mercredi dernier. Jusqu’à présent, aucun coup de feu n’a été entendu.
À propos de la ligne de front, notons que 25 militaires FARDC ayant fui les combats de Kanyabayonga ont été condamnés à la peine de mort mercredi dernier au tribunal militaire de garnison de Lubero. C’est le verdict d’un procès en flagrance tenu à Alimbongo ce même jour. Ils sont parmi les 31 soldats de rang et 3 capitaines accusés de plusieurs griefs, notamment « fuite devant l’ennemi et dissipation des munitions », selon le reportage de notre confrère Mwanapenzi.
Ce verdict est contesté par la LUCHA. Pour Moïse Hangi, « il n’y a pas de mauvaises troupes, plutôt de mauvais chefs ».
Notons que ces militaires condamnés sont parmi ceux qui auraient pillé des maisons dans des agglomérations sous occupation de l’armée loyaliste pendant leur fuite. C’est notamment à Butsorovya où un jeune homme a été tué dans sa boutique après le pillage de son commerce, et à Mambasa où des maisons d’habitants ont été pillées.
Restons dans la même zone où, avant la trêve, le M23 a mis en place son administration dans les cités conquises la semaine passée. Kakule Simisi, militant du BUREC, a été nommé bourgmestre de la commune rurale de Kirumba. Cette information a suscité un débat sur les réseaux sociaux, car il est aussi deuxième suppléant d’un député provincial. Non seulement la cellule de communication de cet élu a réagi, mais aussi le parti lui-même. Le Bloc Uni pour l’Émergence et la Renaissance du Congo parle d’une décision personnelle, qui n’engage en rien le parti, selon Yvan Simwiray, porte-parole du Burec Nord-Kivu.