
Le député national de Masisi, Ayobangira Safari, interpelle le ministère de l’éducation nationale sur la nécessité d’établir un couloir humanitaire afin de permettre aux provinces éducationnelles sous occupation du M23 de prendre part aux épreuves de l’Examen d’état.
Dans une correspondance adressée a la ministre de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté ce lundi 10 mars ; il exprime ses préoccupations quant au déroulement de ces épreuves en faveur des finalistes se trouvant dans les provinces éducatives du Nord-Kivu 1 ainsi que du Sud-Kivu 1 et 3. Il insiste sur le fait que l’éducation scolaire est un droit fondamental garanti par la constitution congolaise.
« C’est depuis 3 ans qu’il y a une guerre au Nord-Kivu, mais les élèves, les parents et les enseignants se sont données afin que les élèves puissent étudier. Et ce n’est pas maintenant à la veille de l’examen qu’on viendrait interrompre le processus. Et le gouvernement doit savoir que remettre en cause la passation des examens c’est compromettre l’avenir de ces enfants qui se sont déjà sacrifiés. Et autre chose aussi ; ce n’est pas la première fois qu’il y a la guerre au Nord-Kivu et ne pas donner l’opportunité a ces élèves qui ont étudiés dans des conditions difficiles de guerre c’est compromettre leur avenir mais c’est aussi en quelques sortes donner le flan a ceux-là qui veulent faire avancer des projets de balkanisation en montrant que la partie est déconnectée du reste de la république. Le gouvernement a le devoir d’assurer la défense du droit à l’éducation pour chaque congolais peu importe sa résidence mais aussi de réaffirmer l’unicité du pays. »
Ce représentant du peuple estime que la situation sécuritaire actuelle ne devrait pas compromettre l’éducation et l’avenir des élèves de ces régions. Il a rappelle qu’au cours de la 2eme guerre du Congo de 1998 à 2003, les épreuves de l’Examen d’état se sont déroulées sur l’ensemble du territoire national.