Les militants de la lucha sont descendus dans la rue ce jeudi ici à Goma avant de faire un sit-in devant le bureau de l’autorité urbaine. Ces jeunes exigent le départ du maire de la ville car n’ayant pas réussi à sécuriser la population face à l’insécurité qui se vit dans son entité administrative.
Reportage
Les militants de la LUCHA font leur entrée à la mairie de Goma. Ils scandent des chansons révolutionnaires et brandissent des calicots. Sur certains calicots, nous pouvons lire : «MUISSA NKESSE DEGAGE ».
Une fois dans l’enclos qui abrite le bureau de l’autorité urbaine, les éléments de la police déployés à ce lieu depuis le matin ouvrent grandement la porte. Juste après l’entrée, ces éléments de l’ordre orientent tous les 22 militants vers le bureau du commandant du commissariat urbain de la police. Ils seront relâchés quelques minutes après. Le maire adjoint arrive vers 11 heures. Il reçoit ces jeunes qui ne jurent que par le départ de son titulaire, absent du bureau.
JUVENAL SENZIGE écoute les militants mais les jeunes refusent de déposer leur mémorandum. Pour ces militants, seul le maire titulaire MWISSA KENSE doit recevoir le mémorandum car c’est lui le concerné.
Les militants qui avaient déjà annoncé à la presse que la marche ira de l’entrée président ont joué à la diversion en montant dans des bus de transport en commun vu le dispositif policier qui était déjà déployé un peu partout dans des coins stratégiques de la ville.
Ces jeunes promettent continuer avec le sit-in jusqu’à ce que le maire va réceptionner ce document et lui dire la vérité en face qu’il a failli à sa mission, celle de sécuriser la population civile.
Le maire MWISSA KENSE disait que les propos des mouvements citoyens ne l’engagent pas. Il l’a dit sur la Radio Tayna au cours des éditions vespérales.
Déodatte Bahati