Après un mois de grève, la Force Syndicale des Enseignants du Congo (FOSYNAT), un syndicat défendant les intérêts des enseignants ici au Nord-Kivu, appelle tous les enseignants à reprendre le travail ce jeudi 10 octobre. BALA SHAMAVU, intervenant sur Radio Tayna ce mercredi, précise qu’il ne souhaite pas voir ses collègues perdre leur emploi, rappelant que la loi est claire à ce sujet.
« En vertu de la loi, lorsque la grève persiste et que l’employeur n’a pas les moyens, après 45 jours, il retire le salaire des grévistes et recrute de nouveaux employés. Normalement, dans d’autres pays, ce sont les cotisations des membres qui permettent de payer les grévistes. Mais nous n’avons pas ces moyens ici. Ceux qui disent que j’ai accepté un pot-de-vin n’engagent qu’eux-mêmes. J’appelle mes collègues à regagner leurs postes, faute de quoi ils risquent de perdre leur emploi à partir de ce jeudi », a-t-il déclaré.
Cette décision intervient après un communiqué de la Direction Nationale de Contrôle, qui a annoncé un contrôle physique des enseignants. Depuis le 5 septembre, les enseignants des écoles publiques et conventionnées sont en grève, réclamant un salaire de 500 dollars par mois et par enseignant. En réponse à ces revendications, le gouvernement de la RDC a augmenté de 50 000 francs congolais le salaire de chaque enseignant, une mesure qui n’a pas encore satisfait l’ensemble des enseignants. À propos de la reprise des cours dans les écoles publiques, certains syndicats demeurent encore divisés.