Dans le cadre du respect du cessez-le-feu sur le champ de bataille entre les FARDC et les rebelles du M23, appuyés par le RDF, madame la ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et celui du Rwanda ont lancé et mis en place un mécanisme de vérification ad hoc renforcé ce mardi de novembre, ici à Goma. Cette structure vise à détecter les différentes violations qui pourraient être commises par les deux acteurs en présence, sous la facilitation angolaise. Voici un extrait du compte rendu de cette réunion, qui a eu lieu dans le bâtiment transfrontalier de la grande barrière à Goma, avec Tête António, ministre angolais des Affaires étrangères.
« Nous avons tous insisté sur la nécessité du respect du cessez-le-feu, et nos collègues du mécanisme de vérification ad hoc feront sincèrement leur travail pour aider à atteindre cet objectif. Ceux qui insistent sur les armes sont sur un mauvais chemin. C’est l’idée des trois chefs d’État, Lourenço, Tshisekedi et Kagame. C’est dans le but de restaurer la paix dans la région des Grands Lacs. »
Cependant, les membres de la société civile ayant pris part à cette réunion se disent insatisfaits. Julienne Kasilamo, membre de la coordination provinciale de cette structure citoyenne, espérait entendre quelque chose de nouveau. Écoutez :
« Ce n’est pas à cela que l’on s’attendait. Nous étions sûrs que c’était le moment de dire que les troupes rwandaises se retirent du sol congolais. Mais nous espérons que l’on en arrivera là. L’important est que le mécanisme de vérification renforcé a été mis en place ainsi que ses animateurs. »
Notons que cette réunion est la suite de la dernière rencontre de Luanda. Un cessez-le-feu a été déclaré, mais sur le terrain, on observe des affrontements entre les rebelles et les FARDC sur plusieurs lignes de front, notamment avec la prise de la localité de Kamandi Gite le week-end dernier dans le territoire de Lubero, ainsi que de Kalembe dans le territoire de Walikale.