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Goma: Arrestation de deux officiers des FARDC suite à la tuerie de civils lors de la manifestation

Deux commandants des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), qui ont été impliqués dans la répression de la manifestation de la secte « Uwezo wa Neno-Wazalendo » du 30 août dernier, viennent d’être arrêtés. La décision a été annoncée par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur ce lundi à Goma, aux environs de 2 heures du matin, à l’issue d’une réunion de sécurité au gouvernorat de la province entre la délégation gouvernementale venue de Kinshasa et les autorités provinciales.

Peter KAZADI a identifié les commandants de la Garde Républicaine et du 19e Régiment d’infanterie comme étant les personnes arrêtées.

Cependant, cette décision ne satisfait pas certains citoyens. Un habitant de Beni et analyste politique rappelle que les militaires agissent toujours sous commandement.

Il est à noter que l’annonce du ministre de l’Intérieur a été faite après la visite de la délégation à Nyabushongo, le lieu du drame, le dimanche 3 août. Cette visite guidée a été suivie d’une vive tension à l’arrivée de cette équipe gouvernementale, où l’on a remarqué la présence du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba Gombo, et celui des Droits Humains, Fabrice Puela. Cependant, certains acteurs politiques estiment que l’étape suivante devrait être un enterrement digne des victimes.

Le ministre de l’Intérieur appelle les citoyens qui ont constaté la disparition de leurs proches à se rendre au gouvernorat pour se constituer en partie civile.

En parlant de l’équipe gouvernementale venue de Kinshasa, il est à noter qu’à leur arrivée, certains jeunes ont été temporairement interpellés par les services de sécurité vers 11 heures le dimanche. L’acteur politique Christian BADOSSE et Jacques SINZAGHERA, militant au sein du mouvement citoyen Amka Congo, ont été relâchés vers 21 heures après avoir passé quelques heures en détention aux services de renseignements. Ils ont été accusés d’avoir manipulé les jeunes qui organisaient le deuil des victimes de la tuerie de mercredi dernier devant le stade de l’unité et d’avoir jeté des pierres sur le cortège de la délégation. Cet incident a créé une petite agitation dans la ville ce même dimanche.

Les membres des familles qui ont perdu les leurs dans la manifestation réprimée de la secte « La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations Agano La Uwezo Wa Neno Wazalendo » se sont présentés au cabinet du gouverneur de la province ce lundi 4 août. Ils sont venus voir la délégation gouvernementale venue de Kinshasa pour décider comment enterrer leurs proches. Cependant, certains ne savent pas si leurs proches sont en prison ou s’ils sont déjà morts.

Il est à noter que ce lundi était la troisième audience dans le procès qui oppose le ministère public à quelques personnes arrêtées ce jour-là lors de la manifestation. Quatre-vingt-dix prévenus étaient à la barre ce jour-là, y compris le leader de cette secte mystico-religieuse, monsieur Eupraim BISIMWA. L’étape d’identification des prévenus se poursuit, un processus qui pourrait prendre encore deux jours, selon les sources proches de l’auditorat. Au total, ils étaient 143.

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