Goma: La femme et le numérique au centre d’une table ronde organisée par le CORACON
La femme doit profiter de l’Internet en effectuant des recherches, en se ressourçant afin de contribuer à la construction du contenu des médias traditionnels et numériques. Recommandation principale ressortie d’une table ronde qu’a organisé le Collectif des Radios et Télévisions Communautaires du Nord-Kivu /CORACON ce vendredi 10 mars en ville de Goma.
Cette activité a été organisée dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Le thème choisi est « la participation de la femme dans la construction du contenu des médias traditionnels et numériques : Etat des lieux, défis et actions à mener ».
Gisèle Bagheni, Chargé du genre au sein du CORACON, a présenté le résultat d’une recherche mené par le CORACON de 27% de participation de la femme à la construction du contenu des radios en Province du Nord-Kivu. Au sein des médias numériques, le taux de participation féminine est encore plus bas. Une situation anormale martèle Gisèle qui appelle les femmes à plus de dynamisme dans le secteur des médias.
« Nous avons trouvé que la grande partie des participants étaient conscients de la situation décrivant la faiblesse présence des femmes dans les publications des médias traditionnels et numériques. Nous appelons les femmes à prendre encore plus conscience. Il ne s’agit pas seulement, sur les réseaux sociaux, de voir des modèles des habits, les annonces des formations sur le make-up ou encore les vidéos de visibilité sur tik-tok. Sur Internet il y a plusieurs opportunités. Nous sommes en train de nous battre pour la participation de la femme au contenue médiatique. Pour y arriver, la femme doit avoir des idées actuelles et donc elle doit mener des recherches, suivre les informations à la radio, à la télé, lire les publications sur les média en ligne afin qu’à son tour elle ait quelque chose à donner ».
Au sortir de ces échanges, les participants conscients de la faible participation de la femme à la construction du contenu des médias traditionnels et numériques, ont rappelé que la femme a le droit de participer aux actions médiatiques en émettant leurs idées et ce en ressourçant.
Signalons que l’activité a connu la participation des femmes leaders, activistes de droits humains, des autorités locales et étudiants, des journalistes. Le coordonnateur du CORACON Jacques Vagheni a clôturé la séance en invitant les journalistes à plus de soutien à la voix de la femme dans les médias et à un changement de perception envers les personnes féminines qui ont les mêmes droits que les hommes.
Aline KATALIKO
