Covid-19 : Pourquoi les habitants ne croient pas à cette pandémie ? Une experte santé explique

Image d'illustration: unric.org
L’annonce de différents cas de Covid-19 alimentent la confusion au sein des certains habitants en ville de Goma. Entre cas probable, cas positif et contact, le doute plane toujours dans la communauté.
Faudra-t-il ainsi dire que la maladie n’existe pas ?
Julie MISHONIA, infirmière à l’hôpital charité maternelle et responsable du service de prévention et contrôle des infections, PCI a été reçu dans l’émission Afya Yetu sur la Radio Tayna.
Au cours de son intervention, elle a insisté sur la différence entre les termes cas probable, cas positif, cas probable et contact. Selon elle, les habitants ne doivent plus avoir des confusions en tête en ce qui concerne ces terminologies.
C’est la non maîtrise de ces terminologies qui pousse certains habitants à douter des informations au sujet de cette pandémie, a-t-elle signifié.
UN CONTACT
Selon cette infirmière, on ne peut parler d’un cas contact que pour désigner un individu qui est entré en contact avec une personne ayant déjà contracté la maladie.
Ce contact peut se faire dans un bus, dans un avion, dans un hôpital et surtout dans l’angle où l’infirmier ou le médecin soigne un malade dont il ignore exactement l’état de santé ; ou dans tout autre lieu public ou encore dans une maison dans laquelle on vit (surtout si un membre de la famille s’est fait infecté et revenir à la maison ne sachant pas qu’il est déjà victime, pour ainsi contaminer tout le monde).
UN CAS SUSPECT
On parlera par contre d’un cas suspect lorsqu’il s’agit d’un individu qui, après avoir séjourné dans une zone où sévit l’épidémie, se déplace vers un milieu où l’épidémie ne s’est pas encore faite enregistrée et du coup, l’individu présente des symptômes de la maladie…
A ce moment, l’individu sera immédiatement placé en quarantaine pendant 14 jours, le temps pour les équipes médicales, de faire une observation sérieuse vis-à-vis de cette personne et la soumettre à un traitement spécialisé dans la mesure où la personne se montre positive.
UN CAS POSITIF
Si les résultats de laboratoire démontrent clairement que ce cas suspecté est vraiment porteur du virus, alors on l’appelle cas confirmé.
UN CAS PROBABLE
L’infirmière Julie Mishonia a enfin indiqué que le cas probable est celui qui, ayant contracté une maladie, n’importe laquelle, meurt après qu’il ait affiché des signes apparentés à ceux de la maladie.
Dans ce cas, on tente de penser que cette personne serait morte de l’épidémie et qu’un retard de détection en vue d’un prélèvement ponctuel de la maladie avait entraîné sa mort sans confirmation ni infirmation de sa positivité à la maladie.
« J’en appelle à l’implication de tous et l’engament communautaire pour en finir complètement avec cette pandémie qui ne cesse d’endeuiller le monde à chaque seconde »… a conclu Julie Mishonia, invité de l’émission Afya yetu diffusée le 18 Juin 2020.
John TSONGO